top of page

Le succès dans le monde du yoga


La reconnaissance est grandement convoitée par un nombre grandissant d’enseignants de yoga. On veut obtenir plus de « likes » et avoir des fans qui nous suivent pour se démarquer et pouvoir jouir d’un plus grand succès comme celui d’avoir des classes pleines.

Les enseignements du yoga nous aident à prendre du recul et à se questionner continuellement sur nos propres actions. En se ramenant à «aparigraha», qui est l’un des yamas ou devoir moral établit dans les Yoga Sutras de Pantanjali qui sont à la source des enseignements de cette pratique, on nous encourage à éliminer la convoitise et la possessivité.

(Sachez que l’interprétation de chaque yama peut animer de grandes discussions et j’amène ici ma propre interprétation pour l’appliquer au sujet de la reconnaissance et du succès)

Par exemple, lorsqu’on approche un projet de façon détachée, il ne peut qu’en sortir que du bien. Lorsque nos actions sont fondées sur le but ultime de servir plutôt que motivées par nos propres désirs, nous pouvons exprimer notre essence, vivre notre dharma (mission) en évitant d’essayer de plaire à tout le monde pour s’approprier plus d’éloges.

Malgré tout, je constate que le gain personnel est souvent la motivation première de bien des professeurs de yoga (dans leur carrière et leur vie privée) et malheureusement, cela dilue grandement la puissance et l’intégrité de la transmission de la pratique.

Parfois, on pousse l'originalité en revampant les idées des autres dans le but d’être reconnu et cela n'est pas nécessairement le mieux pour nos élèves... parfois ils ont juste besoin de revenir à la base et à l'essence de ce que le yoga est.

Je n’en fais pas exception avec le «Yoga Des Saisons». Par contre, je ne me suis jamais approprié les idées de mes enseignants Shiva Rea et Maria Garre et j’honore toujours la source de mes enseignements.

Je suis consciente que le « branding » est devenu essentiel si on veut «vivre» du yoga. Les maîtres yogis avaient eux aussi, leur propre forme de « branding » quand on pense à chaque lignée de yoga. De plus, bien qu'on dise que c'était gratuit auparavant, les enseignants recevaient des cadeaux - de leurs élèves souvent riches - qui compensaient pour leur service.

Lorsque j’ai trouvé Shiva Rea, la mentor qui allait me guider dans l’avancement de ma pratique personnelle et dans mon enseignement, je ne recherchais pas la perfection mais plutôt l’intégrité. Je ne cherchais pas non plus l’endoctrinement à une seule et unique façon d’enseigner mais plutôt un espace pour m’épanouir aligné avec ma destinée. Elle m’a ouvert la voie pour vivre le yoga dans mon quotidien car elle-même émane ses enseignements et je peux aujourd’hui enseigner avec assurance et autonomie grâce à son honnêteté.

Lorsque j’offre un atelier ou que j’enseigne une formation en ligne, ma première préoccupation est «comment puis-je servir?» plutôt que «qu’est-ce que je vais en retirer?».

Lorsqu’on approche la commercialisation du yoga, on doit toujours se ramener au service que l’on rend d’abord et oublier la marge de profits ou la reconnaissance qu’on peut en retirer.

En approchant nos projets et nos actions dans un esprit de détachement avec l’idée de servir, on commence selon moi, sur des bases solides et l’énergie se met à circuler librement. En gardant l’ego à sa place, on peut être un canal pour la transmission des enseignements du yoga sans pour autant s’approprier le bien que l’on fait…!

Comme enseignant de yoga, comment vivez-vous cette émergence du yoga et cet élan qui peut vous amener parfois dans le désir d'acquérir un certain statut dans la communauté de yoga?

Si vous n’enseignez pas le yoga, pouvez-vous voir comment vous pourriez appliquer ces enseignements dans votre quotidien?

60 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page